Enfants victimes de conflits d’intérêts
Un avocat israélien combat la corruption d’un système de protection sociale qui sépare les enfants de leurs familles et leur administre des psychotropes.
Chaque année, en Israël, plus de 10 000 enfants sont séparés de leurs parents et placés en famille d’accueil. Quelle en est la raison ? Chaque enfant rapporte plus de 48 000 $ de revenus par an aux institutions privées et aux pensionnats dirigés
par l’État.
Une machine à cash
Lorsque des parents sont en train de divorcer ou qu’il y a une menace présumée pour le bien-être d’un enfant, les enfants sont soumis à une évaluation psychiatrique dès l’âge de trois ans ! La plupart des enfants sont retirés des familles contre leur gré.
Quand les agents de la sécurité sociale séparent les enfants de leurs parents, ils les placent dans des institutions tenues par des travailleurs sociaux et des psychiatres. Si ces enfants ne souffrent généralement pas de problèmes psychiatriques avérés, ils sont étiquetés « désobéissants ». Lorsqu’ils sont ensuite placés dans une institution privée ou un pensionnant dirigé par l’Etat, beaucoup se voient administrer des psychotropes.
70 % des enfants placés dans des pensionnats d’État prennent des psychotropes pour des « troubles » inventés.
Cette politique de placements imposés rapporte de juteux profits aux institutions privées et aux établissements d’État.
Une fondation pour le droit des pères divorcés
Raz Misgav a étudié le droit et est devenu avocat après avoir vécu dans sa chair un divorce long avec une procédure de garde d’enfant. Ses droits familiaux avaient été violés et ses avocats n’avaient pas été capables de l’aider efficacement. Il avait dû être séparé de ses enfants pendant le déroulement de la procédure. Cette expérience éprouvante lui a fait comprendre comment les travailleurs sociaux pouvaient détruire les relations entre parents et enfants.
Une fois son diplôme de droit en poche, il s’est mis à défendre les droits d’autres parents et enfants. En 2004, il a fondé une organisation pour protéger les droits des pères divorcés.
Changer un système défectueux
Raz Misgav a rencontré des membres de la CCDH (1) d’Israël au Parlement. Après avoir été informé de l’objectif de cette association et avoir regardé le documentaire Profits macabres, il s’est servi des supports éducatifs de la CCDH pour fournir des informations aux parents sur les psychotropes et leurs effets secondaires. Depuis, il réfère ses clients à la CCDH pour divulguer leur cas dans les médias et la CCDH lui envoie des victimes d’abus psychiatriques pour défendre leurs droits.
La spécialité de Raz Misgav est d’empêcher que des enfants ne tombent dans les mains des psychiatres avant que le cas n’aille au tribunal. Il a constaté qu’une fois que l’enfant est dans le système, il est très difficile de l’aider à en sortir ou d’aider sa famille. Cependant, chaque fois que l’avocat défend un cas avant que les services sociaux ne placent les enfants, il gagne son procès. La séparation entre parents et enfants ne se produit pas. Jusqu’à présent, il a évité à 936 enfants les pratiques psychiatriques abusives et il a gagné plus de 100 procès.
Les abus et les injustices que l’avocat a soumis à la Cour du district de Jérusalem ont abouti à un verdict exigeant que dorénavant les activités des services sociaux soient enregistrées afin que la Cour puisse les examiner et que les rapports des travailleurs sociaux ne soient plus validés comme « avis d’expert ». Enfin aujourd’hui, en leur permettant de faire appel à leurs propres témoins, des parents ont gagné le droit à un procès équitable.
Le travail conjoint de l’avocat et de la CCDH a permis d’obtenir des changements importants dans la protection des droits individuels face aux démarches des services sociaux israéliens.
Raz Misgav veille à ce que les parents, capables de s’occuper de leur famille, puissent prendre des décisions au sujet de l’avenir et de la santé de leurs enfants, sans être malavisés par des travailleurs sociaux.
(1) CCDH : La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme est une association dont l’objet est d’exposer les violations des droits de l’homme commises en psychiatrie et d’assainir le domaine de la santé mentale. Elle a été créée aux Etats-Unis en 1969 par l’Église de Scientology et le professeur émérite de psychiatrie Thomas Szasz.